• へ Félin pour l'Autre

    Le lycéen Kensuke Fuji est un fada des chats. Ses soeurs étant allergiques, il n'a jamais pu en avoir un à la maison et profite de ses rencontres avec les matous errants au maximum, sous le regard consterné de sa camarade Yamada... Et de leur côté, les félins lui rendent une totale indifférence. Lorsqu'il réalise qu'une chatte qu'il croisait chaque jour a disparu, il part à sa recherche et fait la connaissance de Jin Nekoya, un Maître-Chat qui sait absolument tout sur ces animaux. A force de détermination, l'adolescent devient son disciple et relève ses défis, décidé à tout apprendre des chats et à se faire aimer d'eux.

    Félin pour l'Autre

    Le ton est assurément drôle et finalement, rien n'est pris au sérieux hormis... les chats eux-mêmes ! Plus d'un lecteur se reconnaîtra en Kensuke, capable d'une patience mais aussi d'une bêtise surhumaine pour seulement parvenir à approcher un animal dans la rue. Surgit l'improbable "Maître" Jin Nekoya détenteur du savoir absolu les concernant, coiffé à la Dragon Ball, qui le soumet à diverses épreuves devant solliciter la réflexion et l'observation de son disciple ; puis bon nombre d'autres protagonistes, pour tout autant de raisons différentes, mais toujours en rapport avec les félins. Si les personnages humains sont dessinés très simplement, les chats sont esquissés de façon très détaillée et réaliste, jusqu'aux proportions, aux postures et aux expressions à travers lesquelles on mesure le travail consciencieux du mangaka.

     Ce que j'en pense : Un coup de coeur certain pour ceux qui aiment les chats, qu'ils en aient chez eux ou pas ! L'humour et le fantasme des personnages humains ne prennent jamais le dessus sur les besoins des animaux. Plus d'un comportement est ainsi expliqué, plus d'une problématique résolue avec attention et pragmatisme, donnant de véritables conseils pratiques et encourageant l'empathie envers les véritables vedettes à quatre pattes de cette série en six tomes.   

    Galipette ce Mignon Lapin ! >>

    Pin It

    votre commentaire
  • Goodbye Dragonlife

    Dran est un jeune homme né dans un village reculé du continent. Contrairement à son entourage, il sait être la réincarnation du dernier des Dragons abattu par des héros. Sous sa forme humaine, il découvre la précarité de l'existence des hommes, contraints à d'autant plus d'efforts pour survivre dans l'isolement, la malveillance gratuite de certains individus, la générosité naturelle des autres. Autrefois puissant et solitaire, il est désormais mortel, mais intégré dans sa communauté et aimé de sa famille, compte de bons amis et veille avec bonté sur eux. Après sa rencontre avec la Lamia Serina, il constate un déséquilibre parmi les créatures de la forêt environnante. Des groupes entiers de "monstres" disparaissent, chassés par d'autres anormalement forts et belliqueux, parfois natifs de lointaines contrées, qui menacent la sécurité du village de BernDran prend l'initiative d'explorer le terrain pour découvrir ce qui s'y trame...

    Goodbye Dragonlife

    D'un trait fin et net, le mangaka transmet une réelle vitalité aux décors gorgés de détails et du charisme à tous les personnages même secondaires, aussi bien dans les scènes d'humour que dans celles d'action. Les planches généralement immaculées marquent d'autant le contraste saisissant avec les apparitions et les influences de démons, arborant une noirceur absolue et dotés d'une puissance implacable. Des personnalités, des espèces et des relations se profilent, mais les enjeux et les mystères de l'intrigue restent encore à découvrir...

     Ce que j'en pense : L'originalité et la profondeur de l'intrigue restent à prouver à la fin du troisième tome, mais elle est assez prenante pour faire oublier la maladresse de quelques dessins. Les profils des personnages, des belles prêtresses aux guerriers baraqués, savent se rendre attachants et plairont sans faillir aux amateurs de ShonenRPG, Donjons & Dragons et de Fantasy.

    Félin pour l'Autre >>

    Pin It

    votre commentaire
  • Miku Hatsune - Racing Miku 2012

    Le phénomène japonais Miku Hatsune est initialement un logiciel de synthèse vocale conçu en 2007, premier d'une série baptisée Vocaloid à destination de créations musicales. Celles du groupe Nico Nico Douga mises en ligne sur leur site ont inspiré bon nombre de compositeurs et sa personnification par le graphiste KEI, de nombreux dessinateurs qui lui ont ainsi attribué des tenues assorties à des chansons ou activités. Certaines sont si connues qu'elles sont considérées comme des versions alternatives de la Vocaloid, comme Racing Miku dédiée aux courses automobile.

      

    Depuis 2010, une figurine officielle Racing Miku est créée chaque année d'après une illustration originale par le fabricant nippon Good Smile et des éditions spéciales sont conçues régulièrement. Très attendues par les collectionneurs, elles se retrouvent vite en rupture de stock. Ce "produit dérivé" de Vocaloid Hatsune Miku est si populaire qu'il a lui-même ses produits dérivés, de la tirelire électronique au maillot cycliste à sa effigie.

    Pin It

    votre commentaire
  • へ Ergo Proxy - エルゴプラクシー

    Diffusion au Japon dès le 25 Février 2006 sur la chaîne WOWOW - Réalisé par Shuko Murase - Scénario de Dai Sato - CharaDesign de Naoyuki Onda - Musique de Yoshihiro Ike - Studio ManGlobe - 23 épisodes de 25 minutes - Licencié en France par Dybex.

    Romdo est une cité abritée sous un dôme, dans un futur où les humains vivent en compagnie d'Autoraves - robots sophistiqués aux diverses fonctionnalités - , protégée de l'atmosphère extérieure souillée de virus mortels. Le système social est rigoureusement organisé. Vincent Law s'efforce ainsi de devenir un citoyen modèle, tandis que Re-l Meyer enquête pour le compte du Service des Renseignements sur une série de meurtres commis par des Autoraves infectés par le virus Cogito.

    Pour appréhender le fond de l''intrigue d'Ergo Proxy, il faut d'abord considérer le phénomène des Autoraves contaminés par le virus Cogito, qui prennent conscience d'eux-mêmes et cherchent une raison d'exister. La série est parsemée de diverses références culturelles : cinématographiques avec Blade Runner de Ridley Scott ou Les Incorruptibles de Brian De Palma, littéraires avec le matricule de Re-l Meyer qui rappelle le roman Ralph 124C 41+ de Hugo Gernback, scientifiques avec le Test de Turing... Les clins d'oeil à l'équipe de production ne manquent pas non plus, notamment via une tombe gravée du nom de Dai Sato dans l'épisode 08.

    Des questions philosophiques sont abordées tout au long de la série. Vincent Law, immigrant qui échoue à s'intégrer à Romdo, découvrant sa véritable nature qui est loin d'être humaine, doit encore retrouver ses souvenirs pour la comprendre et assumer son passé. Re-l Meyer quant à elle réalise les mensonges sur lesquels repose l'équilibre de Romdo, mais également sa propre existence... Chaque vérité dévoilée place les personnages principaux et secondaires face à leur lâcheté ou leur égoïsme, remet en cause leurs convictions et leurs principes, jusqu'à leur naissance et leur place dans leur environnement, et donc leur identité même, les faisant sombrer dans le désespoir ou la folie.

    ergo proxy

     ERGO PROXY OST OPUS 01 - Monoral

     

    Autour d'eux, tels leurs reflets dans un miroir, les Autoraves infectés par le Cogito s'interrogent sur leur singularité et leur rôle dans leur univers, les réponses qu'ils se trouvent pouvant les amener à tuer et à détruire ; ou à appréhender la réalité et à évoluer avec elle, à avoir leurs propres désirs pour eux-mêmes... Comme le fait Pino - surnom faisant référence au célèbre pantin - , l'Autorave infecté qui accompagne Vincent Law lors de son voyage, qui devient capable de sourire de vraie joie, de dessiner ce à quoi elle pense au lieu de simplement copier et de suivre son propre chemin.

    ergo proxy

     ERGO PROXY OST OPUS 02 - Radiohead

     

    Est-ce bien nous qui nous créons notre identité et notre personnalité, nos goûts et nos rêves ? Ou sont-ce les autres, les circonstances et les événements ? C'est la question posée par Dai Sato lorsqu'il écrit le scénario d'Ergo Proxy. Les Autoraves qui ont un rôle important dans la série portent des noms de philosophes : Derrida, Kristeva, Lacan, Husserl... Par les êtres humains conditionnés, les robots conscients, jusqu'aux surnaturels et puissants Proxys, la possibilité de l'existence et de l'action immuable d'un Dieu finit inévitablement par être émise.

    Eprouvés par la solitude, par l'étrangeté des lieux et les illusions des Proxys, face aux déceptions implacables et aux doutes quant à leur propre raison de vivre, les personnages se trouvent des objectifs ; et surtout une affirmation qui les préserve de la folie les uns les autres, même si elle ne semble guère absolue, ni même efficace à apaiser leurs remords : Je pense, donc Tu es.

     Ce que j'en pense : D'une cité à l'autre, d'une forêt trompeuse à une arène abandonnée, sur des trajets interminables et houleux, les personnages éprouvent leur existence en ce qu'elle a de plus égocentrique, absurde et instable au sein d'un décor post-apocalyptique, dans des scènes d'introspection ou de banal quotidien qui en appellent autant à la philosophie qu'à la psychologie, pour assumer leurs tourments sur le lieu même qui les a fait naître.

    Demon Catchers >>

    Pin It

    votre commentaire
  • へ Durarara !! - デュラララ !!

    Diffusion au Japon du 07 Janvier au 24 Juin 2010 sur les chaînes TBS, MBS et CBC - Shonen - Réalisé par Takahiro Omori - CharaDesign de Takahiro Kishida - MechaDesign de Tatsuo Yamada - Studio Brain's Base - 24 épisodes de 25 minutes - Licencié en France par Dybex.

    Mikado Ryugamine, 15 ans, rêve de la vie trépidante des grandes villes. Lorsque son ami d'enfance Kida Masaomi l'invite à Tokyo, l'adolescent se fait transférer au lycée du quartier Ikebukuro de la capitale niponne. Dès son arrivée, Kida le met en garde contre les Colors Gangs et celui des Dollars, contre un homme violent habillé en barman, contre un informateur manipulateur et contre la légende urbaine du Motard sans Tête... Icônes parmi d'autres des coulisses d'Ikebukuro l'invitant dans des aventures tout aussi singulières.

    Durarara !! - ou Drrr !! - est initialement une suite de romans écrits par l'auteur japonais Ryohgo Narita, illustrés par Suzuhito Yasuda et publiés depuis Avril 2004 aux éditions ASCII Media Works. Une version manga a été conçue par l'auteur et par l'illustrateur Akiyo Satorigi, prépubliée dans le mensuel GFantasy avant d'être éditée par Square Enix dès Avril 2009. La version animée, dont l'annonce de sa conception s'est faite via la couverture du sixième roman, a été aussitôt licenciée en France par Dybex SA, qui a proposé un simulcast gratuit des premières diffusions nippones, pour les laisser disponibles en streaming sur sa chaîne Dailymotion.

    L'univers de Drrr !! est directement lié au quartier Ikebukuro, présenté par Masaomi à travers sa foule pressée et anonyme, ses rues sombres et douteuses, ses personnages charismatiques et peu fréquentables. Si Mikado comprend les mises en garde de son meilleur ami, à l'instant où il aperçoit le Motard sans Tête filant comme une ombre dans un hennissement triomphal d'étalon, l'adolescent entrevoit avec enthousiasme la promesse d'aventures chamboulant sa vie banale de collégien modèle. Le trio composé du timide Mikado Ryugamine, du fougueux Masaomi Kida et de la taciturne Anri Sonohara se retrouve vite entouré de nombreux rôles secondaires, à interagir avec le dénouement d'une intrigue tortueuse à souhait.

    Durarara !! - デュラララ !!

     URAGIRI NO YUYAKE - Theatre Brook

     

    On repère des clins d'oeil récurrents à d'autres productions du studio d'animation Brain's Base, notamment avec le mot de passe Baccano du site des Dollars et des plans montrant des affiches de Darker Than Black et Jigoku Shojo. Les plus explicites sont exprimés par les Otakus Yumasaki et Karisawa, qui ne manquent jamais d'affirmer leur passion pour les mangas à chacune de leurs apparitions, jusqu'à équiper leur téléphone d'une sonnerie imitant la voix de Sebastian de la série Kuroshitsuji et mettre dans l'embarras leurs amis Togusa et Kadota.

    La première partie met en avant le contexte insidieux d'IkebukuroKamichika Ryo dicte d'expérience le principe selon lequel la réalité n'y est pas absolue dans le sens du Bien ou du Mal, mais s'imprègne des secrets et des désirs de chacun se confrontant à ceux des autres. Il s'agit de la ligne directrice même des agissements d'Izaya Orihara en tant qu'informateur : n'ignorant rien des ombres des rues, des passés et des vices de ses proches tout en récoltant continuellement de nouvelles données, il utilise tous les niveaux d'interaction - de la suggestion psychologique au réseau social - pour atteindre et influencer Celty Sturluson, Mikado Ryugamine, Masaomi Kida et Anri Sonohara, sa stratégie représentée par le jeu mêlant à la fois les règles et les pièces des Echecs, de Go et de Shogi qu'il manipule dans son bureau.

    Durarara !! - デュラララ !!

     TRUST ME - Yuya Matsushida - Sony Music Entertainment

     

    A celle du Motard sans Tête s'ajoute la légende urbaine de l'Eventreur, auquel s'opposent les Dollars et les Echarpes Jaunes. Chefs de ces groupes, Anri Sonohara, Mikado Ryugamine et Masaomi Kida s'affrontent dans les rues d'Ikebukuro par l'intermédiaire de leurs membres sans pourtant connaître leurs statuts respectifs, convaincus de se protéger et de se venger les uns les autres dans une véritable guerre des gangs qui secoue tout le quartier, influencée par les malveillances, les trahisons et surtout, par les subtiles manigances d'Izaya Orihara. Celty Sturluson alias le Motard sans Tête leur rappellera que leur amitié ne devrait souffrir d'aucun secret ni mensonge, et le conflit prend fin grâce à des Dollars infiltrés parmi les membres du gang des Carrés Bleus.

    Le quotidien monotone reprend ses droits à Ikebukuro, y compris pour Izaya Orihara et Mikado Ryugamine. L'informateur cynique compte bien poursuivre ses jeux d'influence qui lui permettent d'apprécier le spectacle des réactions humaines dans des situations diverses voire désespérées. Le lycéen de son côté reconnaît que si cette guerre des gangs n'a en rien marqué le quartier, les Dollars pourtant dissous restent omniprésents et se manifestent en ville par des actions altruistes et constructives, fidèles aux valeurs qu'il avait voulu motiver, bien qu'avec peu de confiance en lui, en créant les Dollars au tout début de la série.

     Ce que j'en pense : L'intrigue fait réaliser à travers des personnages communs ou surprenants, la nature fragile de l'être humain et sa place variable par rapport au monde dans lequel il évolue, comme la force que peuvent lui inspirer sa volonté, ses doutes, ses ressentiments ou ses convictions. L'individu est insignifiant comparé au reste de l'univers, mais possède la capacité d'en bouleverser les fondements, même pour un temps limité.

    Ergo Proxy >>

    Pin It

    votre commentaire